Parenthèses de vie 10 avril 2012

Social – Développement : Élever une vache pour avoir un veau

Les formules pour aider les démunis sont actuellement nombreuses. Une nouvelle vient d’être lancée. Jean Nestor Rasendrarivony, agent de sécurité habitant dans la commune rurale d’Ambatolampy Tsimahafotsy est sur un petit nuage...

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Les formules pour aider les démunis sont actuellement nombreuses. Une nouvelle vient d’être lancée.

Jean Nestor Rasendrarivony, agent de sécurité habitant dans la commune rurale d’Ambatolampy Tsimahafotsy est sur un petit nuage. Il n’a jamais pensé qu’un jour, il élèvera une vache. Un maigre revenu, un loyer à payer chaque mois et une femme au foyer avec quatre petites filles ne lui permettront pas d’acquérir un veau de 100 000 ariary. Mais son rêve vient d’être réalisé samedi, après que le Rotary Ainga lui a officiellement remis le veau de Tricastin, la vache dont il s’est occupé pendqnt deux ans.
« Nous avons pris bien soin de Tricastin depuis deux ans. Puis elle nous a donné un veau dont le nom reste à déterminer », résume t-il en souriant timidement. Ainsi son projet reste encore vague. « L’important maintenant est de nourrir et de prendre soin de la petite. Si tout se passe bien, nous envisageons d’agrandir l’étable où nous avons élevé sa mère », ajoute-t-il. Mais sa femme, Monique Rasendrarivony, semble déjà prête à relever ce défi. « Avant, nous avions déjà150 canards. Prendre bien soin d’un veau pourrait être simple. Nous allons faire le maximum pour réussir ce pari », raconte-t-elle en caressant la peau de Tricastin qu’elle a considérée comme un membre de sa famille depuis ces deux ans. 
Principe simple
Ester Monique Raveloarisoa, une veuve de 58 ans, va tenter également cette belle expérience pour avoir un petit de Tricastin. « Le principe reste simple. J’élève cette vache. Et une fois qu’elle aura un petit, celui-ci m’appartiendra. Je remets ensuite la mère à d’autres personnes qui en ont besoin. C’est le maire qui s’occupe de la liste de mes successeurs », explique t-elle en tenant fermement la corde de la vache. Cette agricultrice va aussi élever une vache pour la première fois de sa vie. « Je travaille à mi-temps pour découper de l’herbe destinée aux zébus des autres. Pourquoi devrais-je avoir de problème pour l’élever ? », conclut-elle en toute confiance.
Zébu, une richesse
Le projet de Rotary Ainga, « Zébu, une richesse » est une formule importée de l’étranger. « Il consiste à offrir des vaches aux paysans. Ces derniers les élèvent pour avoir des veaux. Une fois qu’un paysan réussit le pari, nous transmettons la vache à un autre pour qu’il puisse réussir aussi sa vie. Car le zébu signifie une richesse pour les malgaches. Actuellement, nous avons distribué 24 vaches dont 16 à Ambatolampy Tsimahafotsy et 8 à Sabotsy Namehana », explique la présidente de Rotary Ainga. La clé de la réussite reste ainsi simple. « Il faut apporter quelques appuis techniques aux paysans et une bonne dose de volonté », conclut-elle.

Extrait l’Express de Madagascar – Mardi 10 avril 2012

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