Actus Madagascar 16 juillet 2010

Economie – FMI: Madagascar est en train de perdre énormément d’opportunités

Les bailleurs de fonds accordent de plus en plus de facilités aux pays pauvres, sauf à Madagascar, un pays où les désaccords politiques ne sont pas encore résolus. Depuis la mise en place de son nouveau dispositif d’appui aux pays pauvres, le FMI accorde des largesses notamment aux pays africains. La Côte d’Ivoire, par exemple vient ...

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Les bailleurs de fonds accordent de plus en plus de facilités aux pays pauvres, sauf à Madagascar, un pays où les désaccords politiques ne sont pas encore résolus.

Depuis la mise en place de son nouveau dispositif d’appui aux pays pauvres, le FMI accorde des largesses notamment aux pays africains. La Côte d’Ivoire, par exemple vient de bénéficier de 53,5 millions USD approuvés récemment par le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International. Une largesse déclenchée par la conclusion satisfaisante de la deuxième revue des résultats économiques obtenus par Abidjan dans le cadre du programme triennal au titre de la Facilité Elargie de Crédit ou FEC. Une performance qui a valu à la Côte d’Ivoire l’obtention de 345,4 millions USD, depuis l’approbation de cette facilité en mars 2009. Naoyuki Shinohara, D.G adjoint et Président par intérim du Conseil d’administration du FMI n’ avait pas manqué de signaler, lors de l’approbation de ce crédit, « les bons résultats obtenus  par la Côte d’Ivoire dans le cadre du programme appuyé par la FEC ».

Financements conséquents

Mais le FMI accorde des largesses à d’autres pays que la Côte d’Ivoire. D’autres pays africains ont récemment bénéficié de financements conséquents de ce bailleur. Le FMI vient par exemple de s’engager pour un programme triennal de 550 millions de dollars en faveur de la République Démocratique du Congo, alors que le Congo Brazzaville a bénéficié de 195 millions USD. Pour en revenir à la Côte d’Ivoire, ce pays est visiblement devenu un centre de concentration des appuis financiers internationaux puisque la Banque Mondiale vient également de lui octroyer, un appui budgétaire de 45 milliards de francs CFA.

Inattendu

Bref, alors que dans la plupart des pays africains, les efforts de développement menés par les dirigeants sont cautionnés et appuyés par les bailleurs de fonds, à Madagascar, cette crise politique qui n’en finit toujours pas fait perdre énormément d’opportunités. Sans cette crise, en effet, Madagascar aurait été logiquement le pays qui aurait pu bénéficier de ces largesses des bailleurs de fonds. Et, pour la bonne et simple raison qu’avant la crise politique de 2009, même si la situation économique n’était pas encore satisfaisante, de bons résultats ont quand même été obtenus, surtout en matière de réformes. Ce qui aurait d’ailleurs valu au pays des financements conséquents pour son développement. En tout cas, l’essentiel est maintenant de rechercher les moyens de mettre un terme à cette crise  le plus rapidement possible et de rattraper le temps perdu.

Ce qui ne sera évidemment pas chose facile dans la mesure où durant cette crise, aggravée par l’incompétence des dirigeants, et où l’on a assisté à des procédés rétrogrades qui pourront plus compromettre les bonnes relations avec les bailleurs de fonds. Pour ne citer que ce retour inattendu à la fixation des prix des carburants par l’Etat. Un phénomène que les bailleurs de fonds n’accepteront jamais, même en présence d’un Etat légal et légitime.

Extrait Midi Madagasikara – Vendredi 16 Juillet 2010

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