Actus Madagascar 22 décembre 2008

SOCIAL – Manjakandriana : des enfants ruraux sauvés de la malnutrition

Des enfants du village d’Ambohimirary sortent du lot des sous alimentés. Cette réussite repose sur des recettes de cuisine tirées de la campagne.Des paysans studieux. La malnutrition reste un mauvais souvenir pour la plupart des enfants de moins de cinq ans du fokontany d’Ambohimirary, de la commune de Ranovao, à Manjakandriana. Dans ce village, la ...

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Des enfants du village d’Ambohimirary sortent du lot des sous alimentés. Cette réussite repose sur des recettes de cuisine tirées de la campagne.
Des paysans studieux. La malnutrition reste un mauvais souvenir pour la plupart des enfants de moins de cinq ans du fokontany d’Ambohimirary, de la commune de Ranovao, à Manjakandriana. Dans ce village, la majorité des bébés ne souffrent plus de l’insuffisance pondérale à la naissance.
A l’instar des deux derniers enfants de Zéline Ralimanana, ils avoisinent les trois kilos à terme. « Mon bébé pesait 3,200kg à la naissance. Il a gagné un kilo à son premier mois », témoigne-t-elle en parlant de son sixième enfant qu’elle tient entre ses bras.
Ce succès résulte d’un changement de comportement alimentaire au cours des neuf mois de grossesse de Zéline. « J’ai toujours bu du lait et cuisinait des aliments sous différentes manières. J’ai commencé à avoir l’habitude de consommer une partie de nos biens au lieu de tout revendre, tels que les œufs, la poule, les poissons », poursuit-elle.
Patates et manioc
Ces conseils lui ont été soufflés par les responsables du site du Programme national de nutrition communautaire locale (PNNC). Toutes les mères de famille qui fréquentent ce site apprennent aussi des astuces et des recettes de cuisine. « J’y ai découvert que les patates douces et les maniocs peuvent être cuisinés autrement que notre manière traditionnelle. On peut en ajouter de la pistache, de la viande, les additionner de la sauce », révèle Edwige Razaimanga, une mère de famille. « Ma petite fille grandit normalement à partir du moment où j’ai varié nos repas. âgée de 21mois maintenant, elle pèse 10,5kg», se réjouit-elle.
Ce nouveau comportement nutritionnel adopté par les villageois a concouru à l’amélioration du taux de malnutrition à Ambohimirary. « En huit ans, le taux de malnutrition dans notre village était passé de 42% à 24%, à partir de l’ouverture du centre en 2001 », indique Noëline Rasoambolanoro, responsable du PNNC. Ce village a déjà dépassé la barre des 28 %, objectif du Madagascar action plan en 2012. Les exemples de ces deux mères de famille comme d’autres ont été récompensés samedi.

Extrait l’Express de Madagascar – Edition n° 4190 du 22-12-2008

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