Actus Madagascar 17 avril 2008

Editorial – Plus rien à manger

Trente pays se trouvent en situation de « crise alimentaire » grave. Une dizaine d’entre eux ont déjà connu des émeutes de la faim en l’espace de deux mois. Les Nations Unies lancent un appel d’urgence aux pays riches pour qu’ils débloquent de l’argent en leur faveur. George Bush débourse deux cent millions de dollars tandis que ...

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Trente pays se trouvent en situation de « crise alimentaire » grave. Une dizaine d’entre eux ont déjà connu des émeutes de la faim en l’espace de deux mois. Les Nations Unies lancent un appel d’urgence aux pays riches pour qu’ils débloquent de l’argent en leur faveur. George Bush débourse deux cent millions de dollars tandis que les besoins immédiats se chiffrent à huit cent millions de dollars. Le nombre de population concernée avoisine le milliard d’êtres humains. La gravité de la crise alimentaire n’échappe donc pas aux plus hauts dirigeants de la planète. Ce qui étonne, c’est la soudaineté de la crise. D’un pays à un autre, les foules s’embrasent de manière presque spontanée. Sans organisation, sans leader, les « affamés » prennent d’assaut les marchés, les grandes surfaces, les magasins de stockages. Bref, à tout ce qui ressemble à du « garde-manger » fait l’objet de pillage. Ces gens là n’ont plus rien à mettre sous la dent. Ils ont faim. Ils ont soif. Ils ont des enfants à nourrir.

Garde-manger

Malheureusement pour eux, la situation va s’empirer. La détérioration des climats et la dégradation de l’environnement réduisent les surfaces cultivables et rendent de plus en plus infertiles les terres arables. Mais à quelque chose malheur est bon. C’est le cas pour la Grande Ile où des millions d’hectares de terres fertiles attendent désespérément leurs mises en valeur. Madagascar est d’ailleurs considéré par ses voisins comme leur garde-manger naturel. Autrement dit, la crise alimentaire mondiale donne à ce pays une immense opportunité de développer son agriculture et son élevage. Pour cela, il ne faut pas tout mettre sur le dos des paysans qui eux- mêmes restent sous- alimentés neuf mois sur douze dans l’année. Ni sur le compte d’une soi- disant « Révolution verte » qui reste plutôt dans la droite ligne des projets passés pour ce secteur. Donc voué à l’échec. Dans cette filière en effet, la seule et unique révolution consiste au « remembrement du terrain ». Le mouvement des « enclosures » qui a débuté en Angleterre et qui a fait de ce pays la première puissance planétaire pendant plus de trois siècles. Tous les autres grands pays du monde ont emboîté le pas aux Anglais en adaptant le système à chaque pays. Tout le reste n’est que du blabla.

Extrait Madagascar Tribune – jeudi 17 avril 2008

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