Actus Madagascar 14 juillet 2009

Cahier Economie – Les impacts négatifs de la crise ressentis au cours du 2e semestre

BANQUE MONDIALE. Les différents partis politiques doivent trouver un accord pour éviter que l’économie nationale ne s’enfonce dans le trou. Jusqu’à présent, le dialogue entre les principaux partis politiques visant à établir un accord sur la marche à suivre pour un retour à un gouvernement démocratique a échoué. Entre temps, l’économie nationale continue de se ...

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BANQUE MONDIALE. Les différents partis politiques doivent trouver un accord pour éviter que l’économie nationale ne s’enfonce dans le trou. 

Jusqu’à présent, le dialogue entre les principaux partis politiques visant à établir un accord sur la marche à suivre pour un retour à un gouvernement démocratique a échoué. Entre temps, l’économie nationale continue de se détériorer en raison de cette crise politique actuelle qui perdure et qui est aggravée par la récession économique mondiale. Les impacts négatifs de cette crise se feront ainsi sentir au cours du 2e semestre de l’année 2009. C’est ce qu’on a appris dans un rapport publié par la Banque Mondiale, le 19 juin dernier, et qui s’intitule « Madagascar Economic Update : A Transition…but Challenges are coming soon ».

Les perspectives sont alarmantes

Au niveau du budget, le gouvernement de la Transition a continué à réduire les dépenses publiques en réponse à l’insuffisance des recettes au mois de mai dernier. Pour un volume de dépenses de l’ordre de Ar 116 milliards, soit 2,5 fois moins qu’il y a un an ou en février 2009, les salaires et autres dépenses courantes ont été payés. Par contre, les dépenses d’investissement public et celles jugées non prioritaires ont été presque entièrement coupées pour les deux mois d’affilée. Et les performances au niveau des recettes fiscales ont été encore en dessous des objectifs avec un déficit cumulé dépassant Ar 280 milliards depuis le début de l’année par rapport aux projections de pré-crise (Cf. : Tableau). Le gap de recettes fiscales intérieures a atteint à peu près 40%. Les recettes douanières n’étaient qu’à moitié de l’objectif mensuel suite à la baisse des importations, y compris le pétrole tandis que le taux de la perception des recettes fiscales intérieures n’a atteint que 66%. Mais les perspectives sont alarmantes car l’impact de la baisse des activités sur le paiement des impôts va augmenter au fil du temps. Les Douanes souffrent également de conflits internes dont récemment la grève des agents surtout dans le port de Toamasina qui représente environ les 3/4 des importations.

Secteurs fortement touchés

En fait, les graves mesures d’ajustement budgétaire poursuivies par les autorités reflètent leur décision explicite de privilégier à court terme la stabilité financière par la limitation des emprunts et du financement monétaire. Les principaux indicateurs financiers tels le taux d’inflation et le taux de change sont aussi relativement stables suite à une politique monétaire prudente. Ce qui alimente pourtant la récession et l’impact négatif de la crise sur le secteur privé et les ménages car la stimulation de l’économie est limitée. Les secteurs les plus affectés sont notamment le tourisme, le textile et la construction. Les deux premiers sont vulnérables à la baisse de la demande sur le marché mondial et à l’incertitude de la politique intérieure tandis que le dernier est touché par la quasi-paralysie de l’investissement public qui a réduit les projets d’infrastructure.

Politique à revoir

Par contre, la filière riz est isolée de la récession actuelle et enregistre même une performance contribuant  à atténuer l’impact de la crise politique dans le court terme. Mais si les décisions d’investissement dans la relance de la production ne sont pas prises à temps, les efforts d’intensification peuvent être compromis d’autant plus que les prix aux producteurs ne deviennent plus incitatifs. Ce risque est exacerbé par l’intervention de l’Etat en favorisant les importations. Il est ainsi urgent de revoir la politique et d’envoyer des messages clairs aux producteurs locaux, a-t-on précisé. Par ailleurs, les secteurs vulnérables sont susceptibles de rester en situation de détresse en raison du décalage entre le climat politique et la prise de décision d’investissement. Le manque de capacité d’accroître les recettes fiscales qui sont aggravées par le ralentissement des activités économiques ainsi que l’absence de financement extérieur, continueront à mettre les finances publiques sous contrainte budgétaire, a-t-on conclu. 

Extrait Midi Madagasikara – Parution N°7881 du 14-07-2009

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