Actus Madagascar 14 janvier 2012

Magazine – Littérature : Les jeunes auteurs révolutionnent le monde littéraire

Les auteurs de la nouvelle génération rompent avec le passé. Ils parlent de politique, et font « exploser » la langue malgache et la structure du récit. Bref, ce sont des révolutionnaires...

Partager
  • Article précédent
  • Article suivant

Les auteurs de la nouvelle génération rompent avec le passé. Ils parlent de politique, et font « exploser » la langue malgache et la structure du récit. Bref, ce sont des révolutionnaires.

«Création littéraire Malgache. Aloalo de Rija Al-Jonah. Roman en malgache. Quatre personnages, une fille et trois garçons sur la route du Sud, écrit en 1997. L’auteur l’a publié enfin à son propre compte et l’a sorti ce 2011. L’utilisation des mots argotiques malgaches étonne et surprend. L’auteur explique que les jeunes ne parlent plus comme leurs aînés de 60 ans, et qu’il évite d’utiliser des mots français malgachisés. Les chapitres ou séquences du livre se déroulent comme un bon film. Mais pourquoi les Malgaches n’écrivent-ils pas assez sur Madagascar et sur eux-mêmes ? », annonce Bekoto  du groupe Mahaleo sur son mur Facebook. 
L’artiste est agréablement surpris par la créativité débordante de ce jeune auteur originaire d’Ambatondrazaka, en la personne de Rija Al-Jonah.
Ce dernier fait partie des huit jeunes auteurs primés au concours « Nofinofy, rêve d’avenir pour Madagascar » organisé par l’AFT Andavamamba. Cette manifestation a permis au monde littéraire de découvrir l’émergence d’une littérature révolutionnaire. Michèle Rakotoson, écrivain et journaliste, membre du jury de ce concours parle « d’écriture explosée et violente ».
« Ce qui est intéressant, c’est le phénomène Rija Al-Jonah. Il fait exploser littéralement la langue malgache. Il a enfreint les règles stipulant que le malgache est la langue des ancêtres, des Raiamandreny qu’il faut à tout prix respecter », note l’écrivain. 
Point de convergence
Mais en-dehors de ce cru, d’autres jeunes auteurs font leur chemin dans la littérature d’expression française. Citons entre autres Toavina Ralambomahay (« Tableau de Science Politique » aux Editions Jeunes Malgaches, et « Madagascar dans une crise interminable » aux éditions L’Harmattan). L’écrivain s’intéresse plutôt à la politique et adopte l’écriture journalistique. 
Johary Ravaloson (« Géotropiques » aux Editions Vent d’ailleurs, et « D’Antananarivo à Fierté Haïti » aux Editions Jeunes Malgaches) se distingue avec « son écriture et sa structure du récit révolutionnaire ». Leur point de convergence : ils parlent du Madagascar contemporain, de ce que nous vivons aujourd’hui.
« En parlant de tendance, je constate que les jeunes auteurs manquent de créativité, mis à part quelques-uns qui ont déjà publié. Ils ont pourtant un immense potentiel dans l’écriture », regrette Marie-Michèle Razafintsalama, éditrice.
Les ateliers d’écriture regorgent aussi de talents. En français comme en malgache, les écrivains talentueux fleurissent. Le phénomène est renforcé par la vague déferlante du slam qui est une autre révolution en train de définir la figure de la littérature contemporaine.

Extrait l’Express de Madagascar – Samedi 14 janvier 2012

Partager

Ajouter un commentaire

Demande d’information et de tarif des vols par email ou téléphone

N’hésitez pas à nous écrire, ou à nous appeler de 9h30 à 19h,
du lundi au vendredi et le samedi de 11h à 17h.