Actus Madagascar 14 janvier 2010

CULTURE – Patrimoine : Un musée Zafimaniry en gestation

Avec le risque de disparition de la forêt, la culture zafimaniry est en danger d’extinction à long terme. Un projet de sauvegarde est plus qu’urgent. Face à la menace de la disparition du savoir-faire avec la destruction de la forêt, l’association des sculpteurs et fonctionnaires d’Antoetra a initié un projet de musée de l’art et ...

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Avec le risque de disparition de la forêt, la culture zafimaniry est en danger d’extinction à long terme. Un projet de sauvegarde est plus qu’urgent.

Face à la menace de la disparition du savoir-faire avec la destruction de la forêt, l’association des sculpteurs et fonctionnaires d’Antoetra a initié un projet de musée de l’art et de la culture Zafimaniry. Il serait abrité par un ensemble de trois maisons traditionnelles.
« Quand je suis venu en décembre 2009 discuter avec les Tangalamena, j’ai été surpris de voir que la jeune génération ignore beaucoup de choses sur le travail du bois zafimaniry », regrette l’écrivain Johary Ravaloson.
C’est dans l’optique de sauvegarde mais aussi de transmission de l’habileté que le projet a été conçu. Ce musée assurera la diffusion du savoir-faire zafimaniry auprès les touristes, nombreux à passer à Antoetra. Il permettra aussi aux jeunes de mieux comprendre leur culture.
La communauté des Zafimaniry est la dernière dépositaire d’une culture originale de travail du bois. Ce savoir-faire a été inscrit au patrimoine immatériel mondial en 2003. Mais depuis, le vent du changement a aussi soufflé sur la communauté.
Contexte économique
Johary Ravaloson, co-auteur de « Zafimaniry intime, ‘Zaho zafimaniry », continue de visiter le village d’Antoetra en vue de la préparation de son deuxième livre sur l’avenir de cette tradition, dans un contexte économique de plus en plus difficile.
« De nombreux facteurs tels que la croissance de la population et l’augmentation de ses besoins alimentaires, l’aspiration à la consommation de biens matériels commercialisés, l’augmentation du nombre de touristes se rendant en pays Zafimaniry, et la vente massive d’objets de bois gravés sur les marchés malgaches et étrangers sont à prendre en compte », souligne Johary Ravaloson.
« Tout cela aboutit aujourd’hui à une quasi-disparition de la forêt, brûlée pour être cultivée, coupée pour être travaillée et vendue, remplacée par des savanes herbeuses et des rizières », fait-il remarquer.

Extrait l’Express de Madagascar – Edition n° 4513 du 14-01-2010

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