Actus Madagascar 17 mai 2011

Région – Après Hasyma, les autres richesses …

Dès qu’on parle de la région de Sofia, on pense tout de suite à Hasyma ou encore à la société de la cotonnerie de Madagascar. Actuellement que cette société ne fonctionne plus, bon nombre de paysans se tournent vers la plantation de riz, d’oignon ainsi que l’élevage de tilapia et surtout de zébus. Rien que ...

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Dès qu’on parle de la région de Sofia, on pense tout de suite à Hasyma ou encore à la société de la cotonnerie de Madagascar. Actuellement que cette société ne fonctionne plus, bon nombre de paysans se tournent vers la plantation de riz, d’oignon ainsi que l’élevage de tilapia et surtout de zébus.

Rien que pour Port-Bergé, on comptait en 2010 plus de 150 000 têtes de zébus et cela devrait atteindre plus de 200 000 pour cette année. Tsarahasina, une petite commune de ce district en compte à elle seule plus de 10 000 têtes.

Ayant pour capitale le district d’Antsohihy, cette région située dans la province de Mahajanga s’étale sur une superficie de 52,504 km2 pour environ 1 million de population. Historiquement, son nom vient du fleuve Sofia qui traverse la plupart des districts de la région.

La région de Sofia est composée de 7 districts et 108 communes à savoir Analalava (13 communes), Antsohihy (12), Bealanana (13), Befandriana Avaratra (12), Boriziny ou Port-Bergé (15), Mampikony (10) et enfin Mandritsara (28).

Deux sous-ensembles régionaux

Les paramètres physiques et agro-écologiques font état de deux sous- ensembles régionaux, à savoir, la zone des Hauts Plateaux du Nord et la zone basse du Nord-Ouest.

Quatre des sous-préfectures (Antsohihy, Port-Bergé, Analalava, Mampikony) appartiennent à la zone agro-écologique du Nord-Ouest, et trois (Mandritsara, Befandriana- Nord et Bealanana) constituent les Hauts-Plateaux du Nord.

La zone haute, à plus de 1 000 m d’altitude, constitue le Nord-Est et l’Est. Il s’agit d’une zone fortement dégradée, fréquemment exposée aux feux de brousse. Les hauts plateaux du pays de l’Androna correspondent à une zone de riziculture irriguée traditionnelle soutenue par l’élevage bovin. Les cultures sur brûlis et les cultures de rente sont très développées dans les sols ferralitiques lessivés. La partie septentrionale (moitié nord d’Analalava) constitue une sous zone de production de cultures pérennes largement représentées par le café, le poivre et le cacao. La partie centrale (moitié Sud d’Analalava) et toute la sous-préfecture d’Antsohihy est un secteur quasi-exclusif des cultures vivrières avec prédominance de la riziculture traditionnelle.

Le secteur sud, Sous-préfecture de Port-Bergé et de Mampikony, constitue le domaine des cultures industrielles sur baiboho avec association des cultures vivrières et maraîchères sur près de 65 % de la superficie de la zone. La zone basse ou « baiboho » inclut la partie Ouest et Nord-Ouest où se trouvent alternés plaines, collines et lambeaux de plateaux résiduels.

Les zones de production sont concentrées dans les dépressions (Ankaizina), lacs, baiboho et vallées (la Loza, la Sofia et surtout la Bemarivo). Les sols, enrichis par des apports fluviaux sont favorables aux cultures vivrières diversifiées (riz, manioc, maïs, bananiers, canne à sucre, oignons…) et industrielles (tabac, coton).

Une région à dominance Tsimihety

De la partie Est, Bealanana- Befandriana – Mandritsara, à partir de Rantabe- Manambolosy, point de pénétration des Tsimihety et des Betsimisaraka sur l’île, les Tsimihety se sont dirigés vers l’ouest, le seuil de l’Androna (800 m d’altitude). Ils ont occupé les plaines de Mandritsara et de Befandriana au cours du XIX siècle, lesquelles sont devenues le berceau du peuple Tsimihety. Très mobiles, ceux-ci ont envahi les plaines de Mangindrano et de Bealanana, peuplés à l’origine de Sakalava éleveurs et pêcheurs, les refoulant vers le Nord et l’Ouest (Analalava). Le pays Tsimihety s’étend ainsi sur toute la zone et l’occupation s’est faite par essaimage de la population d’une vallée dans l’autre. A l’origine, les Tsimihety avaient des coutumes et des systèmes de cultures analogues à ceux des Betsimisaraka (élevage extensif dans les zones basses, cultures en semis direct sur brûlis, cueillette …), puis avec la pression démographique (3,8%/an de taux d’accroissement) et l’établissement de concessions de type européen (caféraie, riziculture…) pendant l’ère coloniale, une évolution s’est observée dans les activités agricoles : cultures de bas-fonds, plantations de cultures de rente, exploitation des raphières…

Sur la partie Ouest (Analalava – Antsohihy – Port Bergé – Mampikony) par contre, le véritable peuplement de la zone date de la première moitié du XXe siècle avec l’établissement d’un roitelet Tsimihety en 1911 dans le village de Tsarahasina.

Extrait Les Nouvelles – mardi 17 mai 2011

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