Actus Madagascar 01 octobre 2010

Economie – Promotion de la culture du sorgho : Des améliorations et des renforcements sont à préconiser

Les malgaches figurent parmi les plus gros consommateurs de riz au monde. Cependant, une nouvelle plante commence également à trouver sa place en tant qu’aliment de base au sein de l’alimentation des malgaches: le sorgho ou Ampemba de son nom malgache. Plus, selon les données publiées par l’Observatoire malgache de l’emploi et de la formation ...

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Les malgaches figurent parmi les plus gros consommateurs de riz au monde. Cependant, une nouvelle plante commence également à trouver sa place en tant qu’aliment de base au sein de l’alimentation des malgaches: le sorgho ou Ampemba de son nom malgache.

Plus, selon les données publiées par l’Observatoire malgache de l’emploi et de la formation professionnelle continue et entrepreneuriale(OMEF), il apparaît que le sorgho se trouve au cinquième rang au niveau mondial après le maïs, le riz, le blé et l’orge. Il a été introduit à Madagascar en 2004 par le biais de l’opération « Ampembasoa » lancé par le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche avec la coopération de différents bailleurs de fonds tels le FAO et le DMP qui se sont chargés de dispenser les formations nécessaires pour sa culture à la population.

 Il s’avère ainsi intéressant de s’attarder sur la situation du sorgho au niveau mondial et national avant d’entamer les avantages qu’il présente et ses diverses possibilités d’utilisation.

De la sorte, la même source décrit que les Etats-Unis demeurent les plus grands producteurs de sorgho dans le monde. Selon les statistiques de la FAO, sa production en tonnes s’élevait à 7.031.501 tonnes en 2006, elle a connu une hausse en 2007 avec 12.635.730 tonnes et une légère baisse en 2008 avec 11.997.910 tonnes.

En France, la production en 2006 était de 305.521 tonnes, celle de 2007 était de 288.431 tonnes et celle de 2008 a connu une hausse à hauteur de 230.636 tonnes. Selon une conférence de presse tenue par l’Institut du végétal ARVALIS, et qui s’est déroulé le 18 février 2010 à Paris, la production de 2009 a connu une nette amélioration, elle a atteint 326.00 tonnes. Notons que la culture du sorgho est favorisée en France par  la présence d’une association appelée « PRO-SORGHO ». Cette dernière est constituée de 5 sociétés semencières françaises engagées dans la recherche et la commercialisation de variétés de sorgho. Ses missions principales consistent en amont, à échanger et travailler ensemble sur l’amélioration variétale en partenariat avec ARVALIS-Institut du Végétal, le CIRAD  et l’INRA  ;  en aval, à promouvoir la culture avec par exemple un lobbying fort pour de nouvelles solutions de désherbage, élément clé pour le développement de la culture. PRO-SORGHO réalise également un suivi annuel de la rentabilité du sorgho chez les agriculteurs au travers d’enquêtes.

Et au sujet du sorgho au niveau national, l’Observatoire fait état que l’aridité des régions du Sud permet facilement la culture du sorgho. Selon une enquête de l’OMEF conduite en 2008 dans la région Androy, la culture du sorgho ne pose pas trop de problèmes. En effet, la disponibilité des intrants tels les semences améliorées et les engrais chimiques est assez élevée avec respectivement 60,98% et 50,98%. Selon les données statistiques de la FAO, si on se réfère aux années 2006, 2007 et 2008, la production en tonnes s’élevaient respectivement à 1000t, 1200t et 1200t. On voit ainsi que par rapport à l’année 2006, la production de sorgho a connu une légère hausse et est resté stable jusqu’en 2008.

Et en creusant davantage la situation, l’OMEF indique,notamment, que la culture de cette plante présente des avantages indéniables. « Nous pouvons citer entre autres le fait que le sorgho résiste au climat aride et par conséquent aux températures élevées proches de la sécheresse. En effet, il est génétiquement adapté aux régions connaissant des problèmes d’irrigation ou des difficultés de culture d’autres céréales car il n’exige pas de gros besoins en eau pour germer, il nécessite seulement une humidité suffisante. Ce qui n’est pas le cas du maïs dont la culture est très exigeante en besoin d’eau. L’autre avantage est que la culture du sorgho est plus facile que le riz car il demande moins de travail, de plus sa récolte se fait au bout de trois mois seulement. On perçoit également l’avantage au niveau économique. En effet, les coûts d’importation du riz des pays asiatiques et du Pakistan sont très élevés, d’où il s’avère nécessaire de se tourner vers une autre plante comme le sorgho qui présente à peu près les mêmes éléments nutritifs que le riz… »

De ce qui précède, on voit ainsi que la culture du sorgho présente des potentialités non négligeables. Aussi, des améliorations et des renforcements sont à préconiser pour promouvoir la culture du sorgho.

Extrait La Gazette de la Grande Île – vendredi 01 Octobre 2010

Par ailleurs, l’OMEF note que récemment, il a été révélé comme source d’énergie renouvelable par une étudiante jeune étudiante malgache de 18 ans qui avait participé au concours francophone « le mot d’or 2009 ». En effet, à part les autres modalités du concours, il consistait également à dresser un projet de création d’entreprise. Cette étudiante avait proposé comme thème l’utilisation du jatropha et du sorgho pour obtenir de l’énergie renouvelable, elle a  avoué que « cette idée m’est venue en prenant conscience que la réserve pétrolière mondiale se trouve en phase d’épuisement, alors que Madagascar dispose les plantations nécessaires pour y remédier. En plus, c’est fortement écologique ». En effet, il peut servir de matière première potentielle dans la production de biocarburant sans porter atteinte à l’environnement. Aux Etats-Unis par exemple, 29% de la production de sorgho est transformé en éthanol.

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