Origine et situation géographique
Historiquement, le roi du royaume Sakalava Menabe, Andriamandresy, était partit se trouver de nouvelles terres pour, non pas étendre son royaume, mais en créer un nouveau : le royaume Antaisaka. Il mourut ensuite lors d’une bataille avec les Betsileo et ramené dans sa région d’origine par les vainqueurs.
Guerriers aguerris, les Antaisaka étaient si redoutés qu’au XIXe siècle, la reine Ranavalona 1ère décida de les soumettre en envoyant pas moins de 9 000 hommes de la capitale. Etymologiquement, Antaisaka veut dire « Ceux du pays Sakalava » et sont très souvent confondus avec les Sakalava du Menabe. Peuple regroupant différentes tribus, ces-dernières ont en commun le même ancêtre facilitant ainsi le regroupement. Durant la période coloniale, les Antesaka étaient recrutés comme ouvriers agricoles mais aussi comme manœuvres.
Us et coutumes
Peuple attaché à ses nombreuses traditions ancestrales, les Antaisaka pratiquent le culte des ancêtres dans une ambiance fastueuse. Pratiquant le double ensevelissement, vous découvrirez dans la région de nombreuses sépultures provisoires d’où seront ensuite exhumer, après deux ou trois ans, les dépouilles pour les introduire définitivement dans les « kibory » ou tombeaux collectifs.
Ce qui caractérise également cette ethnie c’est les différents « fady » ou tabous qu’elle observe. Par exemple, vous ne verrez jamais un Antaifasy travailler sur les terres d’un autre ou encore demandé de l’argent contre un travail ! Autre « fady » également, les chiens que cette ethnie considère comme impurs aussi, vous n’y trouverez jamais de racine canine dans les villages Antaisaka.
La circoncision étant également un moment de joie et de liesse populaire, chez les Antaisaka, elle se déroule entre juin et septembre. Selon la coutume, la famille organisatrice offre un zébu au village et la viande ne doit pas manquer en cette grande occasion dont le but est également de renforcer un statut social. Peuple polygame, la femme est peu ou pas considérée dû notamment à une coutume ancestrale permettant à l’homme de quitter sans obligation aucune femme et enfants pour prendre une autre femme. Les femmes n’ont d’ailleurs pas droit à l’héritage foncier même provenant de ses propres parents.
Cérémonies et dates à retenir
- Juin à septembre : période de nombreuses circoncisions et réjouissances collectives
Vie quotidienne
Les Antaisaka sont de grands cultivateurs et les hommes passent la majorité de leur temps dans les champs et dans les différentes usines d’exploitation agricole. Région côtière, ils s’adonnent également à la pêche pour compléter leur revenu, aidés de leurs enfants.
Autre activité également, le transport de locaux et de touristes en pousse-pousse surtout chez les jeunes, délaissant ainsi de plus en plus la pêche. La production agricole est surtout destinée à l’exportation : vanille, girofle, poivre, café… L’agriculture de rente tient également une grande place : riz, patates douces, fruits tropicaux, manioc…