Actus Madagascar 13 octobre 2009

SOCIAL – Père Pedro Opeka : « La lutte contre la pauvreté ne se fait pas par des discours »

Le fondateur du centre Akamasoa résume ses 20 années de lutte contre la pauvreté. • Akamasoa devient aujourd’hui une référence de lutte contre la pauvreté. Comment avez-vous procédé ?– Depuis toujours, j’ai pensé que la pauvreté n’est pas le fruit du hasard mais une triste réalité qui a ses causes et qui peut être vaincue. ...

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Le fondateur du centre Akamasoa résume ses 20 années de lutte contre la pauvreté.

• Akamasoa devient aujourd’hui une référence de lutte contre la pauvreté. Comment avez-vous procédé ?
– Depuis toujours, j’ai pensé que la pauvreté n’est pas le fruit du hasard mais une triste réalité qui a ses causes et qui peut être vaincue. C’est ce que nous avons essayé pendant ces 20 années. Bien sûr, il y a eu des obstacles et de la souffrance. Mais aujourd’hui, voir des milliers de familles vivre dans la dignité à Akamasoa fait chaud au coeur.
• Rappelez-nous les débuts d’Akamasoa…
– Cela a commencé quand j’ai rencontré des gens dans la décharge publique, en 1989. Il m’était impossible à cette époque-là de rester les bras croisiés et de me contenter de les regarder. J’ai dû agir. Je pense que la lutte contre la pauvreté se fait par des actions concrètes et non par de discours ni de promesses. C’est une chose essentielle à retenir.
• Il y a un temps où vous aviez parlé d’autosuffisance. Avez-vous atteint cet objectif ?
– Nous avons commencé à préparer les gens à l’autosuffisance depuis des années déjà. Mais cela reste encore difficile. Pour tout vous dire la vérité, notre centre est subventionné à près de 70% pour le budget de fonctionnement. Nous sommes aidés par l’Union européenne pendant les périodes scolaires. Mais pendant les vacances, le centre achète 400 tonnes de riz à ses propres frais pour nourrir les gens.
• Comment le centre arrive-t-il à nourrir ces milliers de bouches ?
– Jusqu’ici, nous avons pu nous débrouiller grâce à la création d’emplois. De même, mes séjours à l’étranger entrent dans le cadre de l’allègement de la souffrance des gens, car personne n’aime voir un enfant affamé.
• Comment le centre a-t-il passé les mois de crise socio-politique au pays ?
– La crise a rendu plus vulnérables de nombreuses familles déjà dans le besoin. Ainsi, notre centre a enregistré beaucoup plus de personnes qu’on ne l’imaginait. Des gens sont venus demander de l’aide auprès de notre centre.
• Comment voyez-vous les 20 prochaines années du centre Akamasoa ?
Je ne suis pas un prophète. Mais tout ce que je peux vous assurer, c’est que la lutte continuera toujours. Nous allons toujours construire plus d’écoles et d’autres infrastructures pour rendre encore des vies plus dignes. Dans ce cas, nous espérons que l’acquisition de terrains sera facilitée par les autorités.

Extrait l’Express de Madagascar – Edition n° 4435 du 13-10-2009

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