Actus Madagascar 13 janvier 2010

SOCIAL – Lecture : L’apprentissage par les livres de contes

L’enfant peut s’intéresser à la lecture grâce à des livres appropriés. Il s’agit de le plonger dans le monde fééerique des contes. Une histoire fabuleuse, à la fois amusante. «Ikelimahiratra », un petit garçon ingénieux habitant un village sous l’égide d’un roi, fait le bonheur de celui-ci. Quand trois hommes sont venus pour montrer un ...

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L’enfant peut s’intéresser à la lecture grâce à des livres appropriés. Il s’agit de le plonger dans le monde fééerique des contes.

Une histoire fabuleuse, à la fois amusante. «Ikelimahiratra », un petit garçon ingénieux habitant un village sous l’égide d’un roi, fait le bonheur de celui-ci. Quand trois hommes sont venus pour montrer un tour de prestidigitation devant les sujets du royaume, le monarque a été séduit par leur savoir-faire. Les trois personnages sont assis en l’air tout en pondant chacun un oeuf.
Quand vint le tour d’Ikelimahiratra, le public allait émettre des commentaires. « Cet enfant est vraiment un génie s’il arrive à pondre un oeuf ». En entrant en scène, Ikelimahiratra se mit à imiter le chant du coq, et non celui d’une poule, tout en faisant les gestes de cette dernière au moment de la supposée ponte. Mais à la grande surprise de tous, aucun oeuf n’est sorti.
Puis, Ikelimahiratra se lève et dit au roi et à ses sujets : « Si ces trois jeunes gens ont pondu des oeufs, je suis alors le mâle générateur. Un coq ne pond jamais un oeuf », énonce-t-il en guise de réflexion à l’endroit de l’assistance.
Un silence de cathédrale s’ensuivit, puis le roi s’est mis à parler : « Tu as complètement raison Ikelimahiratra. Comment n’y avais-je pas pensé? ».
Il s’agit d’une partie de l’histoire d’Ikelimahiratra, qu’il essaie de partager à tous les enfants malgaches, renfermée dans une quarantaine de contes différents. Les aventures de ce petit garçon malin concernent différents domaines de la vie, et aiguisent l’intelligence des astucieux.
C’est juste un livre destiné aux enfants de six ans, mais ô combien il donne envie de raconter aux tout-petits avant que le marchand de sable ne passe.
Intelligence
Le secret de chaque conte réside dans la façon de donner la morale à l’endroit de tout un chacun. Maranto Crybler, l’auteur d’Ikelimahiratra, une enseignante dans la région Sava, ne manque pas d’emmener petit à petit le lecteur à travers une aventure imaginaire, à la découverte des richesses de la culture malgache.
La publication récente de ce livre de contes aux côtés de cinq autres, en novembre et décembre, invite les parents à faire vivre aux enfants l’amour de la lecture, et pourquoi pas ? les amener pas à pas vers la lecture.
Avec « I Tita sy ny boky », un petit livre séduisant dédié aux enfants de deux ans et plus, la méthode d’apprentissage de la lecture se justifie. Et encore plus que l’histoire de la petite Tita est tirée d’un fait réel.
Effectivement, Tita était à l’époque une petite fille de deux ans baignant dans le monde du livre. Au retour de l’école de ses aînés, elle se mettait aussi à la lecture et demandait ensuite une ardoise pour écrire les voyelles a et o.
Plus vite que l’on imaginait, elle a aussi appris à compter jusqu’à 10, alors qu’elle n’avait pas encore trois ans. Selon sa tante, Lalao-Elina Razanadriaka Vololomampisa, qui a transcrit en livre le parcours de Tita, « la lecture est un outil incontournable aiguisant l’intelligence d’un enfant ».
Agée de six ans actuellement, Tita est avide de livres. « Il lui est facile de déchiffrer un livre de contes destiné aux enfants de dix ans, bien qu’il soit écrit en langue française », poursuit Elina Razanadriaka. Elle est même allée jusqu’à tirer une conclusion générale que « La lecture est à la base du développement de chaque individu, de la Nation ».
Mais son constat s’avère une parole qui n’arrive pas à franchir le mur de séparation avec les autorités. Sans une politique claire d’appui de l’Etat dans la production de livres, la culture du citoyen restera figée sur des connaissances banales. Et le cycle risque de se perpétuer de génération en génération. Pour preuve, peu de livres écrits dans la langue maternelle se trouvent dans les librairies. S’il en existe, leurs coûts sont quelquefois inabordables pour tout le monde.

Extrait l’Express de Madagascar – Edition n° 4512 du 13-01-2010

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