Actus Madagascar 28 janvier 2011

Economie – Retour éventuel des aides : Il n’y aura pas que des effets positifs

Le volume des Aides publiques au développement (APD) pourrait ne pas baisser du fait de la reprise de la croissance économique des pays riches donateurs. Et si Madagascar bénéficie de nouveau de ces aides, il ne faudra pas crier victoire pour autant. Le coordonnateur national du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM), Hugues ...

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Le volume des Aides publiques au développement (APD) pourrait ne pas baisser du fait de la reprise de la croissance économique des pays riches donateurs. Et si Madagascar bénéficie de nouveau de ces aides, il ne faudra pas crier victoire pour autant. Le coordonnateur national du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM), Hugues Rajaonson a avancé hier au jeudi du CREM à la Chambre de commerce : « Le retour des aides sera aussi celui des conditionnalités diverses.

Et pour maximiser le volume de ces aides, il est fort probable que les bailleurs de fonds exigent du gouvernement la dévaluation de l’ariary. C’est pour soi-disant booster la compétitivité de Madagascar dans le domaine de l’exportation. Mais quelle compétitivité ? Nous exportons des matières premières comme la vanille et le litchi, des produits non essentiels ». Dans ce cas, la dévaluation de la monnaie locale ne peut qu’amplifier l’inflation étant donné que Madagascar importe de nombreux produits dont des matières premières, des produits de première nécessité stratégiques (riz, huile alimentaire, produits pétroliers, etc.), des produits manufacturés… La dépréciation de la monnaie locale renchérit toutefois le coût des importations. Et ce sera au détriment de la majorité des Malgaches.

Mais que faire sans APD ? Le conférencier répond : « Avant la crise, le pays disposait d’une aide abondante mais la pauvreté était toujours élevée. Depuis 2 ans, une grosse partie de l’aide a été coupée mais l’Etat arrive à fonctionner malgré une grosse amputation du budget de plus de 500 milliards d’ariary en 2010. Il arrive aussi à financer quelques investissements ». Soit. Mais les grosses infrastructures comme les chantiers routiers et l’investissement dans le social (santé, éducation, etc.) ont connu un gros déficit en investissement depuis 2 ans. La Banque mondiale en parle dans sa dernière note de mise à jour économique. Certains économistes suggèrent de limiter les aides extérieures au financement des grosses infrastructures. D’autres proposent la création monétaire.

Extrait La Gazette de la Grande Île – Vendredi 28 Janvier 2011

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